20.04 : première grosse màj, venir tout découvrir par ici ! 14.04 : Daisuke rejoint le staff comme responsable des techniques. 23.03 :ouverture du forum.
Tu ne sais comment qualifier cette douleur qui serre ton coeur, le myocarde pressé par des doigts invisibles, pesants. Présence qui parfois s'estompe sans entièrement disparaitre, vieille compagne qui rôde non loin depuis plus de huit ans maintenant. Respiration que tu obliges à rester lente pour que les battements dans ta poitrine ne s'affolent pas. Tu me manques Takeda. Tu peux sentir tes yeux devenir humides sous le coup de l'émotion, du visage de ton grand frère, indélébile sous tes paupières pourtant fermées. Plongé dans l'obscurité, tu ignores depuis combien tu es là, agenouillé devant la tombe de ton aîné. Une parmi d'autres centaines, ninjas tombés sous la bannière de Konoha, sacrifice ultime pour la défense du village. Serais-je prêt moi aussi ? À donner la vie ? Préceptes ancrés en toi depuis ton enfance, éducation stricte valorisant la force, la puissance et le dépassement de soi. La réponse te parait évidente. Oui.
Finalement tes paupières se lèvent, ton regard se promène sur les kanjis parfaitement tracés dans le marbre, sourire qui chasse la larme perlant dans le coin de ton oeil. — Je dois te laisser pour aller à la tour de l'Hokage, une mission. Sans doute rien de bien intéressant, car tu es le seul à avoir reçu ta convocation - le reste de l'équipe, tu as demandé à Maiko la veille, n'avait pas été convoquée. Tu soupires, t'attendant à recevoir une mission de rang D, car il ne te serait rien autorisé de plus en solitaire.
Les mains enfoncées dans les poches, tes habits sombres contrastant avec la pâleur habituelle de ton teint, tu marches le regard un peu perdu, presque dans le vide. Les pensées éparses, incapables de s'accrocher à quelque chose de concret, tu avances les pas comme guidés par ta seule volonté. L'humeur sombre, tu sens tout à coup ton corps percuter quelque chose, ou quelqu'un, plutôt. Tu manques de tomber, l'équilibre précaire causé par tes mains dans les poches, te rattrapant au dernier moment, à moitié en trébuchant. — Ayame ? Tu reconnais immédiatement la kunoichi, bien plus grande et âgée que toi. En fait tu ne sais pas grand chose de la jeune femme, car vous n'avez pas fréquenté l'Académie en même temps - seulement qu'elle ne fait partie d'aucun des clans du village, et c'est tout. Vous n'avez que rarement échangé, parfois lors de petites missions d'utilité pour le village, rien où vous n'avez réellement pu faire connaissance. Encore un peu sonné, à moitié perdu dans tes pensées, tu laisses ton côté froid prendre le dessus. — Tu ne regardes jamais où tu vas ? Tu n'es pas connu comme le plus aimable des genins, et ça te convient parfaitement ...
Konoha Gakure No Sato, Tour de l’Hokage, en pleine journée, Avril de l’An 23, Saison des Fleurs
Tu ne faisais que traîner dans les rues de Konoha. Tu ne savais pas quoi faire. Tu faisais les cent pas dans cette maison qui est vide depuis de nombreuses années, mais encore plus depuis la mort de ta grand-mère. C’est encore frais et tu ne savais pas quoi faire. Tu hésitais réellement à quitter la petite maisonnée où tu avais grandi. Tu étais tiraillée par les bons souvenirs que tu as et les mauvais qui sont les plus récents. Heureusement, ta tête se réveille de bonne heure pour te rappeler que tu n’avais aucun autre lieu où dormir si tu venais à t’en séparer. Tu avais oublié ce détail… Tu avais donc décidé de quitter la demeure pour la journée pour essayer de t’aérer la tête. La seule chose que tu as été capable de faire, c’était de te rendre sur la tombe de tes parents et de parler à voix basse. Ce n’était pas vraiment comme ça que tu allais devenir une kunoichi respectable. Enfin, c’était les mots durs de ta grand-mère maternelle et elle avait raison sur ce point. Mais tu étais perdu et tu ne savais pas quoi faire. Tu avais juré à cette dernière sur son lit de mort de te concentrer, mais tu ne savais pas par où commencer. En ayant marre de tourner en rond, tu décides de ton propre chef de te rendre à la tour de l’Hokage afin d’aller y récupérer une mission, histoire de t’occuper la tête. Tu en as probablement besoin.
Le trajet se déroule sans anicroche sauf en arrivant à la fameuse tour où tu percutes quelque chose de plein fouet. Ce contact, qui était tout sauf prévu, te renverse quelque peu te faisant lâcher ce que tu avais en main. Tu n’avais qu’un livre de plus et celui-ci finit sa route sur le sol au même titre que tes petites fesses d’adolescente. On ne peut pas dire que tu auras un bleu, mais cela t’a tiré très vite de tes songes. Un excellent retour à la réalité que tu cherches à chasser pour le moment. Tu es un moment surprise et tu as l’air un peu étonné, les sourcils froncés. Cependant, tu te secoues la tête alors que tu entends le commentaire de la part de la personne que tu viens de percuter. Redressant la tête, tu finis par remarquer la tête d’un autre Genin que tu connais à peine. Tu ne connais que deux choses de lui : il est membre d’un des deux clans fondateurs et qu’il s’appelle Issei. Tu lèves les yeux au ciel en lâchant un soupir.
« — Bonjour Issei ! »
Tu avais un ton machinal et tu te redresses tout en tapant ta tenue. Ce n’était pas grand-chose, mais tu tentes de le rendre impeccable. C’est un peu raté. Prenant une inspiration, tu finis par lui répondre sur un ton un peu plus sec.
« — Je pourrais t’en dire autant. Et je ne suis pas ton chien… »
Tu n’aimes pas vraiment qu’on te parle de cette façon. Tu as toujours été courtoise et polie alors tu ne laisses pas vraiment passer ça. Tu lèves la tête et les yeux au ciel avant de lâcher un soupir. Tu ne sais pas vraiment comment parler avec ce dernier. Les rumeurs parlent pour lui, mais tu devrais arrêter de t’y fier, car tu as vu ce que cela a donné avec ton meilleur ami. Ce n’est pas vraiment pas une bonne idée. Radoucissant ton intonation de voix, tu finis par demander plus simplement.
« — Comment ça va ? »
Tu ne risques pas grand-chose et puis si tu te fais remballer, tu sauras ce qu’il en est. On ne peut pas se faire apprécier de tous… Et tous dans ta propre famille te le disait.
Tu ne sais pas comment, mais votre impact a envoyé Ayame au sol, tout comme le livre qu'elle tenait sûrement en man juste avant que vous ne vous percutiez. Elle soupire tout en se redressant, et tu te félicites qu'elle se soit souvenu de ton prénom, preuve d'un esprit vif et d'une bonne mémoire. Tu ne sais pas depuis combien de temps elle n'est plus à l'Académie, mais bien plus que toi !
— Mh. Sa réponse est toute aussi sèche que tes premiers mots, preuve qu'entre vous, il n'y a pas vraiment d'affinités. Tu hausses les épaules, car tu n'as pas l'impression de t'être adressée à Ayame comme à un vulgaire chien, mais soit, si elle le prend ainsi, ce n'est pas ton problème, n'est-ce pas ? Si une simple bousculade t'envoie au sol, que ferais-tu en combat ? Depuis petit, tu as été éduqué en valorisant la force, la puissance, la quête perpétuelle de l'excellence propre aux ninjas - c'est un peu selon ces valeurs que tu juges les gens, même si tu es trop jeune, et l'esprit peut-être trop formaté, pour te rendre compte que ce n'est pas la meilleure idée. D'autant plus que de ce que tu sais, elle est encore genin, à son âge ? Étrange ...
— Oui, merci. Et ... toi ? Malgré ton froid apparent, tu n'en restes pas moins quelqu'un d'éduqué, et la moindre des politesses est de d'enquérir si sa petite chute n'a pas trop abimé son royal fessier. Même si tu te doutes qu'elle ait réellement mal à cause de votre impact imprévu. Mais maintenant que tu es là, debout face à elle, tu ne sais pas trop quoi dire pour éloigner le silence gênant qui menace de s'installer. — J'allais à la tour d'Hokage-sama, pour récupérer une mission. Tu sous-entends que tu vas la laisser, mais de par votre différence d'âge, tu te dois d'attendre sa réponse. Peut-être te confiera-t-elle également où elle va ? Car même si tu n'en donnes pas l'impression, tu as ce côté curieux qui te pousse à toujours tenter d'en savoir plus sur les autres, souvent sans en donner l'air ...
Tu lâches un soupir et tu es loin d’être aussi fragile que tu ne le fais croire. Tu t’es juste laissé surprendre alors que tu es dans un lieu sécuritaire. Bien sûr, tu te devais être sur tes gardes, mais tu n’as pas vraiment le cœur à ça. Pas en ce moment. Depuis toujours, tu as toujours eu une mémoire qui te permet de mémoriser ce que tu sais et ce que tu vois. Tu n’oublies donc jamais un visage et ta grand-mère t’a toujours aidé en ce sens. Elle te disait qu’il est probable que tu fasses la rencontre de personnes éloignées du village et que tu vois ses personnes rarement. Il est donc important que tu te rappelles de tout ceux qui croiseront ta route. Certains seront des visages amicaux et d’autres seront plutôt des personnes qui n’auront pas leur place dans ton cœur de jeune femme. Ce n’est pas faute d’être prévenue. Mais il est beaucoup trop tard pour regretter, tu es désormais seule. Tu hoches la tête accompagnée d’un petit sourire.
« — Je vais bien, je te remercie ! »
Tu avais adouci ton intonation. Tu n’étais pas là pour te faire des ennemis, même si tu t’en feras partout où tu passes. Tu n’es pourtant pas du genre à chercher des problèmes, mais tu te dis que tu as tendance à les attirer. Rien que ce qui s’est passé en « désertant » ton rôle de Genin, juste parce que tu ne sais pas ce que tu veux faire. Maintenant que tu as un peu plus de recul, tu te dis que le village a été patient avec toi et qu’il est temps que tu te reprennes. Tu apprends qu’il se rend lui aussi au même endroit que toi et pour le même motif.
« — Je me rends aussi là-bas pour le même motif. J’en ai marre de tourner en rond… »
Tu fais quelques pas pour aller reprendre ton livre. Tu replaces les pages correctement avant de le refermer. Tu penses savoir où tu en es alors tu ne te poses pas de question. Après quoi, tu reviens prés de lui avant de le regarder simplement. Tu ne l’agresses pas et tu restes même neutre.
« — Est-ce que tu accepterais de faire la route avec moi ? »
Tu avais une question à lui poser et tu n’avais jamais eu le courage de demander à ton meilleur ami, de peur qu’il se froisse, ou encore à ton ami d’enfance. Chaque clan voit peut-être les choses différemment et il est vrai que tu es un peu curieuse et tu ne sais pas ce que c’est d’appartenir à un clan. Issei fait partie des Uchiha alors que Akira appartient au clan Sarutobi alors que ton meilleur ami appartient aux Hyûga. Autant dire que tu ne sais jamais comment réellement te comporter avec les éminents représentants de tous ces clans alors tu as souvent l’impression d’être une fourmi entourée de géants…
Tu sens l'atmosphère se détendre un peu lorsqu'elle te remercie tout en t'adressant un sourire. Peu à l'aise lorsqu'il s'agit de montrer tes émotions, tu hoches simplement la tête, les lèvres pincées en ce qui pourrait également être associé à un sourire. On t'a toujours martelé qu'un ninja ne doit pas se laisser maitriser par ses émotions, qu'au contraire il se doit d'être capable de les museler pour ne pas se laisser distraire. Qu'agir sous le coup de la colère, de l'agacement ou sur un coup de tête est ce qui bien souvent défini la réussite ou l'échec d'une mission, ou tranche entre la mort et la vie lors d'une mission. Rester froid, calme, les idées claires, combien de fois n'as-tu pas entendu cela ?
Ayame t'informe qu'elle se rend également à la tour du Hokage, te faisant comprendre qu'elle s'ennuie, tu moins c'est que tu en déduis. Tandis que la kunoichi ramasse son livre, qui heureusement ne semble pas avoir souffert de la chute, tu penses reprendre ton chemin en solitaire, préférant comme à ton habitude la solitude à la compagnie des autres, tu hausses un sourcil quand la jeune femme te propose de faire la route jusqu'à votre destination ensemble. Donc elle ne m'en veut pas ? Étonné, toi qui es d'un naturel rancunier, tu restes quelques secondes sans savoir quoi dire, la surprise peinte sur ton visage.
— Oui, d'accord. Elle a dû remarquer que tu es un jeune genin avare en paroles, préférant le silence aux bavardages. Déjà que tu as @Yamanaka Maiko dans ton équipe, elle qui semble ne jamais vouloir se taire, tu espères qu'Ayame n'est pas de ce genre de personne. — Allons-y. Tu n'aimes pas l'inaction, surtout lorsque la menace d'un silence gênant rôde. Lissant une dernière fois tes habits sombres, où est brodé l'emblème des Uchiha, tu commences à marcher en direction de la tour du Hokage. Vous n'en avez que pour une dizaine de minutes de marche, normalement. — Tu sais déjà quel type de mission tu vas avoir ? Parfois, les ninjas recevaient des convocations directement à leurs domiciles, les informant par exemple du rang de la mission, si celle-ci se ferait en équipe ou en solitaire. Sa réponse te permettrait de définitivement connaître le grade d'Ayame.
Tu es presque toujours souriante et joyeuse. Mais tu es comme tout le monde, tu as parfois besoin de souffler et de mettre tout ça de côté. De plus, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Surtout ces derniers temps. Tu as un peu trop souvent la tête dans la lune et tu oublies ton environnement. C’est de cette façon que tu t’es laissé surprise par ce choc avec Issei. Tu restes tout de même détendue et tu te sens en sécurité ici. Bien sûr, tu as bien conscience que le village reste encore sujet aux attaques et aux tentatives, mais tu as aussi conscience que tu ne peux pas être sur un terrain ennemi en permanence. Tu as longtemps ignoré les droits et devoirs d’un ninja et pourtant, tu commences seulement à véritablement d’y intéresser. Ton livre en main, tu le ranges avant de rejoindre Issei qui avait accepté de t’accompagner. Tu t’attendais d’ailleurs clairement à un refus.
Pourtant, tu es du genre sociale, qui aime rencontrer de nouvelles personnes. Tu ne lui en veux pas et il va en falloir beaucoup plus pour que tu le deviennes. Ce n’est pas ton genre d’être rancunière, ou du moins, pas pour ça. Tu peux être rancunière pour l’assassinat de tes parents par exemple, mais pas pour ça. Sinon, tu ne voudrais à beaucoup de personne dont la plupart ne sont même pas ninjas au sein du village caché de la Feuille. Cela ferait beaucoup d’ennemis dans le fond. Tu montres un sourire en coin lorsque tu as vu son visage surpris. Il ne devait pas s’attendre à ce que tu lui demandes de faire la route ensemble. Tu seras amené à le recroiser souvent et vu que vous êtes tous les deux des ni jas alors autant faire plus ample connaissance avant que la guerre n’éclate de nouveau.
Hochant la tête lorsqu’il te dit d’y aller, tu te mets à côté de lui, mettant les mains dans tes poches. Tu n’es pas gênée de tout ça et la route seras forcément plus rapide que seule. Du moins, c’est ta façon de penser. Il te demande quel type de mission tu vas avoir. Elle le regarde simplement en lui répondant avec sincérité.
« — Une rang D. En même temps, je ne suis que Genin alors les missions sont assez restreintes et toi-même ? Est-ce que tu le sais déjà ? »
Le clan Uchiha était surtout réputé pour produire d’excellents ninjas et il porte lui aussi cet emblème. Personne du village ignore ce que veut dire cet emblème. Même toi, tu le connais et tu l’as déjà vu. Certains des camarades que tu as côtoyés durant tes années académiques le portait eux aussi. Mais la plupart d’entre eux sont déjà de grade supérieur au tien et tu le sais très bien. Pourtant, tu ne sembles pas jalouse d’eux.
« — Dis, Issei. Je vais peut-être te poser une question qui va te paraître bizarre mais sois franc, d’accord ? »
Tu es curieuse et tu n’as pas le plaisir d’être membre d’un clan en particulier. Tu ne sais pas ce que cela fait d’obéir à des règles pré-établis, à des traditions et surtout d’avoir des proches encore en vie. Toi, tu as perdu tes parents il y a quatre ans et ta grand-mère récemment. Tu n’as donc pas cette chance.
« — Qu’est-ce que cela fait d’être membre d’un clan ? »
Tu te sens un peu bête de lui poser cette question, mais tu essaies de comprendre comment cela fonctionne. Pour toi qui n’es pas lié, c’est encore un grand mystère alors tu préfères demander autour de toi afin de te faire une idée. Quelque chose pour t’aider à imaginer comment cela se passe.
Alors que vous vous mettez en route, cela te fait un peu étrange, de faire ton chemin avec Ayame. Bien plus âgée que toi, tu n'as pas l'habitude de côtoyer des aînés autres que ceux de ton clan, du moins pas de cette manière. Mais l'ambiance s'est finalement détendue, et son sourire et sa politesse ont adouci ton humeur maussade, sans toutefois totalement éloigner de tes pensées l'ombre de ton frère, planant sans cesse sur toi. La présence et bienveillance d'Ayame te faisant pourtant du bien, sans que tu ne t'en rendes réellement compte.
Elle te confirme son rang de genin, déduisant donc une mission de rang D. — Je vais aussi avoir une rang D, mon équipe n'a pas été convoquée. Haussant les épaules, tu continues à marcher. Tu n'apprécies pas les missions de bas rang, car pour toi les Uchiha sont dignes de missions plus dangereuses, ou du moins requérant de réelles capacités de ninjas. Élevé depuis petit dans des valeurs d'excellence et de puissance, tu aspires naturellement à plus. Tu penses d'ailleurs que sans compter l'entraînement, seule l'expérience gagnée en cours de missions, où il faut sans cesse se surpasser, te permettant de gagner en force et en puissance. C'est pourquoi tu n'es pas spécialement motivé à l'idée de te voir attribuer, encore, une mission de rang D. Ayame a-t-elle remarqué ton agacement, qui se traduit par un soupir blasé ? Peut-être te prend-t-elle pour un enfant capricieux et imbu de lui-même ? Sûrement, mais tu n'as jamais accordé beaucoup d'importance à l'avis des autres - seul la reconnaissance au sein même de ton clan t'importe.
Lorsqu'Ayame te demande une réponse en toute franchise, tu hoches la tête en haussant un sourcil, intrigué. Que pourrait-elle te demander de si important pour qu'elle prenne cet air sérieux ? D'autant plus que vous ne vous connaissez pas, est-elle sûre de vouloir se confier à toi sur quelque chose qui semble important pour elle ? Lorsque tombe le couperet, tu ralentis à peine, car tu ne t'attendais pas à une telle question. Qu'est-ce que ça fait de faire partie d'un clan ? Drôle d'interrogation qu'elle se pose, mais après tout, Ayame n'est liée à aucune des grandes familles de Konoha. — C'est ... une grande fierté ! Car à tes yeux, les Uchiha ne sont comparables à aucun autre clan du village - vous êtes clairement supérieurs. Les Senju se rapprochent peut-être un peu de votre niveau, mais tu as toujours été élevé dans l'optique de faire partie de l'élite des ninjas. Formaté depuis l'enfance, tu ne te rends même pas compte de ton esprit peut-être un peu fermé au sujet des autres clans. Il est indéniable que faire partie d'une des familles ninjas est un avantage, car tous possèdent un kekkei genkai ou des techniques secrètes. Et dans un affrontement, tout avantage est bon à prendre. — Et ça implique des responsabilités, car nos actions reflètent celles du clan. Pour les autres je ne sais pas, mais les Uchiha, nous devons être les meilleurs. Tout en continuant à marcher, tu esquisses un sourire, confiant en tes paroles. Votre renommée n'est plus à faire, au risque de passer pour une personne imbue et hautaine. — Je suppose que chaque clan a ses règles et ses valeurs, je ne peux parler que pour les Uchiha. Et toi ? Tu ignores tout de la vie d'Ayame, de sa famille, de ses proches, mais tu espères que ta réponse la poussera à se dévoiler à son tour.
Tu n’as plus honte d’être une Genin et en soi, tu ne peux que te maudire toi-même, car c’est toi qui as négligé ton entraînement jusqu’à maintenant. Enfin, non. Tu ne t’aies juste pas entraînée avec ton équipe. Tu as préféré rester un temps avec ton père et un autre avec ta grand-mère. Tu ne blames donc personne. C’est à toi maintenant de montrer que tu veux en découdre et tu as mis quelques années pour te décider. Vaut mieux tard que jamais comme le dirait l’expression. Mais quand tu vois tes anciens camarades de l’académie, tu les envies en quelque sorte. Marchant aux côtés d’un autre Genin, tu te sens un peu moins seule. Il faut dire que la grande majorité des personnes que tu connais sont tous membres d’un clan du village. Cela n’est pas trop ton cas. Parfois, tu te demandes ce qu’aurait pu être ta vie en tant membre de clan. Il est clair que ta vie aurait été différente. Et puis, tu ne sais pas grand-chose des clans, si ce n’est que ce qu’ils veulent bien montrer. Tu hoches la tête lorsqu’il te dit qu’il va lui aussi avoir une rang D. Après tout, il s’agit là de la base pour tout le monde.
« — J’ignore si mon équipe a été convoquée, mais cela m’étonnerait. »
Les missions de bas rang ne te gêne pas. Il faut bien commencer quelque part, même si tu aimerais avoir un voir plusieurs rangs au-dessus. Mais encore une fois, c’est entièrement de ta faute, tu n’avais qu’à te prendre en main plus tôt et ne pas attendre la mort de ta grand-mère pour oser t’afficher avec ton équipe. Tu as mis à mal la patience de ta senseï et elle te l’a bien fait comprendre la nuit où vous avez discuté. Tu lui avais demandé d’être honnête et tu espérais qu’il joue le jeu. Après tout, tu ne dis rien de mal sur les clans, tu ne sais juste pas ce que c’est d’être entouré de personne qui veillent sur toi avec des responsabilités comme semble le dire si bien le jeune Genin qui t’accompagne. Tu es certes curieuse mais c’est aussi pour te préparer si tu dois affronter l’un d’entre eux une de ces quatre. Tu vois la confiance qui émane de ce dernier alors qu’il te dit qu’il s’agit d’une grande fierté. Ça, éventuellement, tu peux comprendre, mais ta compréhension des clans restent assez restreintes.
« — Oulà, ma famille éteinte n’a rien d’un grand clan tel que le tien. Chacun d’entre eux avait des avis différents. Mes grands-parents ont toujours soutenu la politique des tiens alors que mes parents étaient plutôt partisans des Senju… Et au milieu, tu as moi qui sais à peine ce qu’est un clan… »
Tu te mets à rire de ta propre bêtise. Mais il est vrai que tu n’as jamais réellement pu te fixer entre les clans. Et puis, c’est surtout que tu es née alors que le village était déjà fondé. La politique ne fait pas vraiment partie de ta vie. Pas encore du moins. Tu mets tes mains dans tes poches avant d’en parler un peu plus.
« — Mes grands-parents et mes parents étaient tous des ninjas. Mon père était médecin et ma mère Chûnin. Quant à ma grand-mère, je n’ai jamais su mais c’est elle qui a commencé ma formation de Kunoichi alors que mes parents étaient sur le champ de bataille. À l’image de ton clan, je devais être la meilleure ou rien… »
Tu ne te rappelles pas qu’elle portait des Sharingans. Loin de là. Ta famille a toujours été une famille des plus simples. Tu es une fille du monde et de la rue, nullement concernée par les clans et la politique. Ton but était déjà de survivre à ce monde qui est loin d’être agréable. Certes, c’est une paix relative, mais qui peut rapidement basculer en quelque chose de plus sombres. De plus, comme de nombreuses personnes, tu avais perdu des proches avec toutes ses guerres et batailles futiles. Ou pas, car finalement, tu ne sais pas si tu empruntes le bon chemin.
« — Mes parents ne sont jamais revenus de leur mission il y a quatre ans et comme beaucoup de nos frères d’armes, des proches y ont laissé leur vie. Je n’avais plus que ma grand-mère pour s’occuper de moi. Seulement, elle vient de rejoindre mère-nature à un âge avancé… Ma vie n’a rien de passionnant à vrai dire… »
Tu te sens même gênée de parler de toi. Tu n’étais qu’un ninja de bas étage pour de nombreux clans, voir même de tous. Mais tu te fiches bien de leur avis vu que de toute façon, tu te débrouilles seule, sans personne pour te servir d’autorité.
Lorsqu'elle te parle de sa famille disparue, tu ne peux t'empêcher de sentir un petit pincement au coeur. Sans doute a-t-elle perdu ses parents, ou des frères et soeurs, pendant la dernière Grande Guerre, comme toi avec ton frère Takeda. Ou alors lors de la plus récente offensive de Kiri sur l'ancien village des Remous, repoussée par Konoha. Le monde dans lequel vous vivez est impitoyable, d'autant plus pour les ninjas. Mais n'est-ce pas la voie que tu as choisi ? Et qu'Ayame aussi ? Cela comprend forcément des risques, à toi de te montrer suffisamment puissant pour les minimiser. Tu esquisses un sourire quand Ayame t'explique qu'au sein même de sa famille, les avis divergeaient, certains vous soutenant, d'autres préférant se ranger sous l'avis des Senju. Vos rivaux, ancien ennemis mortels, désormais alliés. Les anciennes rancoeurs pas encore totalement effacées, malgré votre union au sein du village de Konoha.
— Les clans sont souvent très unis et loyaux les uns envers les autres, et notre chef est le garant de nos choix. Tu ne sais pas exactement comme cela se passe dans les autres clans, mais les Uchiha sont extrêmement respectueux des protocoles, et bien souvent, c'est le plus puissant d'entre vous qui prend la tête du clan à l'éventail. Même si tout le monde n'est pas toujours du même avis, vous vous devez de respecter les décisions de votre chef, bien souvent prises afin d'assurer les intérêts des Uchiha. Cela ne souffre d'aucune contestation.
Tandis que vous continuez à marcher, Ayame t'explique que son père était un médecin-ninja et sa mère une chûnin, tandis que sa grand-mère, sans doute trop âgée pour être envoyée sur le terrain, s'est occupée de débuter sa formation de kunoichi. L'un des points commun qu'elle semble partager avec toi, c'est cette quête d'excellence perpétuelle, afin de s'élever au dessus des autres, d'être la meilleure. Tu hoche la tête, compréhensif - la guerre lui a enlevé ses parents, triste sort réservé à bien des enfants à Konoha. Les tiens étant encore en vie, tu t'estimes quelque peu chanceux, malgré le fait qu'ils aient participé aux deux Grandes Guerres ayant ravagé votre monde. Ayame te précise que la disparition de ses parents date d'il y a quatre ans. — C'était à Uzu no Kuni ... Plus un murmure qu'une question, les affrontements entre la Brume et la Feuille au pays des Tourbillons ayant apporté son lot de victimes.
— Je ... je suis désolé, pour ta grand-mère. Et pour tes parents. Tu n'es pas à l'aise de parler de cela, ayant du mal à exprimer tes sentiments, à les laisser guider tes mots, tes actes. Depuis petit, on t'enseigne qu'en mission, se laisser déconcentrer par les sentiments peut faire la différence entre la réussite et l'échec, ou pire, entre la vie et la mort. Un ninja se doit de garder la tête froide, de rester calme en toute circonstance, mantra que tu te répètes souvent lorsque tu sens le stress t'envahir. — Mon frère aussi est mort pendant la guerre ... Pourquoi te dévoiles-tu ainsi ? Tu n'en sais rien, mais peut-être le fait qu'Ayame se soit confiée à toi, te pousse à en faire de même ? Au sein même de ton clan les occasions de discuter ainsi sont trop rares, alors peut-être trouves-tu ça plus facile, avec une inconnue ? — Peut-être que tu le connaissais ? Takeda ? Ils devaient avoir le même âge à l'Académie, et même si ton frère correspondait aux standards Uchiha en ce qui concerne la sociabilité, peut-être avait-il déjà rencontré Ayame ? D'autant plus qu'il était considéré comme un excellent shinobi ...
A vrai dire, tu n’es pas sûre d’avoir réellement choisi cette voie. Tu t’es retrouvée dedans par le biais de tes parents et de ta grand-mère. Cela avait créé des litiges entre elle et tes parents qui auraient préféré que tu choisisses ta voie par toi-même. Indirectement, ta grand-mère t’avait influencée en commençant une formation de Kunoichi. Mais cela t’a jamais empêché d’apprécier ta grand-mère. Tu sais qu’à l’époque, elle ter disait que c’était pour ta propre sécurité. C’est d’autant plus vrai malgré la paix fragile qui s’est installée. Tu connaissais la situation sur le Continent et tes parents tenaient à ce que tu sois toujours au courant des évènements. Ta mère voulait que tu aies toujours des coups d’avance sur tes adversaires qu’ils soient seuls ou accompagnés. Le monde shinobi est un monde qui n’est pas à la portée de tous. Et tu ne sais pas toi-même si tu as ta place. Mais maintenant que tu as juré à ta grand-mère, tu ne peux plus faire marche arrière. Il te dit que les membres d’un clan sont loyaux les uns envers les autres et que leur chef est le garant des choix fait par chacun des membres. À vrai dire, c’est assez difficile à te l’imaginer vu que tu ne fais pas partie d’un clan.
« — C’est plutôt une bonne chose, non ? »
En ce qui te concerne, tu ne comprends pas la mesure d’être la meilleure en sachant que tu estimes déjà être inférieure aux membres de clans qui ont la chance inouïe d’être entraîné par d’autres membres plus âgés de leurs clans. Tu ne connaîtras probablement jamais ça puisque tu n’es qu’un ninja parmi d’autre et tu n’as aucune particularité qui te démarque des autres. Tu es juste toi sans prétention. La preuve, tu ne sais même pas quoi faire plus tard, une fois que ta formation sera achevée. Pour la plupart d’entre eux, ils savent ce qu’ils veulent faire, mais toi, tu es toujours dans le flou. Tu lui a parlé de ton passé et de la mort de tes parents. Il te donne le nom du pays concerné et tu hoches la tête.
« — Oui… Contre Kirigakure no Sato… »
Tu es amère de cette perte et tu as beaucoup de mal à le cacher. Tu aimerais avoir cette compétence de cacher tes sentiments, mais tu ne sais pas encore ce que c’est. Tu apprends petit à petit, mais cela ne peut pas venir en une journée. Il te faudra probablement des semaines pour y parvenir. A ce stade, cela te fait même presque peur. Tu ne pleures plus. Tu avais passé un certain temps pour accuser le coup… La présence d’Akira l’autre nuit t’a pas mal aidé aussi. Tu fermes les yeux un moment avant de prendre une grande inspiration. Tu ouvres les yeux, un peu étonné lorsque qu’il te dit qu’il est désolé pour la perte de tes parents et de ta grand-mère. Tu montres un petit sourire en coin avant de répondre.
« — Merci Issei… »
Tu voulais te montrer sympathique et joyeuse comme tout le temps depuis que tu mets les pieds dehors. Mais le sujet de la mort de tes parents et de ta grand-mère restent des sujets qui te rendent sensible. Issei ne peut pas le savoir. Par contre, tu arques un sourcil lorsqu’il te confie qu’il a perdu un frère pendant la guerre. Tu le regardes simplement sans chercher à le brusquer. Puis il te donne le prénom et tes yeux s’écarquillent. Bien sûr que tu connais Takeda. Il a fait partie de la première génération des Genin. Ta génération. Tu hoches timidement la tête.
« — Ton frère et moi étions dans la même promotion. Il était l’élève brillant et modèle alors que j’étais son parfait contraire, une flemmarde sans avenir. Mais ton frère avait bien compris la raison pour laquelle je ne faisais rien à l’académie et il est l’un des rares à être parvenus à me faire prendre un entraînement au sérieux durant notre temps à l’académie. »
Tu ne faisais pas partie de sa bande, mais depuis qu’il avait découvert ton petit secret, il y avait eu une sorte de rivalité, invisible et toute aussi amusante. Cependant, il était parvenu à te surpasser et de très loin. Sa réputation allait de pair avec ce qu’il était réellement. Bien sûr, tu l’avais vu devenir ce qu’il était et tu avais appris sa mort lors de la cérémonie de recueillement qui a été organisé au sein du village après le retour des survivants de la bataille d’Uzu No Kuni. Survivants dont tes parents furent absents.
Sujet: Re: Marche forcée // Ayame Mar 3 Mai - 11:29
— Oui ... Les Uchiha passent souvent pour un clan assez renfermé sur lui-même, même si depuis qu'il est dirigé par Orihime, celle que l'on surnomme la Princesse, vous pouvez clairement sentir les efforts faits au nom de l'intégration. Vous n'en restez pas moins fiers et, de l'avis de beaucoup d'entre vous, résolument supérieurs aux autres. C'est vrai que la question d'Ayame te perturbe un peu car tu ne sais pas trop quoi répondre, n'ayant jamais eu à réfléchir à tout cela. Pour toi, faire partie d'un clan est juste une chose naturelle, comme respirer - l'impression que c'est là depuis toujours, tout simplement.
Tu ne sais pas trop comment l'expliquer, mais le fait que vous ayez tous les deux perdu quelqu'un pendant la guerre, cela semble créer une sorte de lien invisible entre vous. Tu ne t'en rends même pas trop compte, incapable de discerner ce genre de choses. Mais lorsque la kunoichi te remercie, tu te contentes de hocher la tête, satisfait, presque ... paisible ?
— Ah ? Tu es tout à coup très intéressé par la présence d'Ayame : si lorsque tu lui avais foncé dedans tu aurais préféré t'esquiver afin de retrouver ta solitude, savoir qu'elle avait connu ton frère te donnait soudainement envie de l'assaillir de questions. Bien rare étaient ceux qui acceptaient de parler des disparus, même au sein de ton clan. Ton frère était parti trop jeune, comme beaucoup, et pour toi, en apprendre plus sur lui revenait un peu à lui redonner vie, à faire que sa présence ne soit jamais oubliée.
C'est donc de tes yeux grands ouverts que tu observes Ayame t'expliquer avoir fait partie de la même promotion que Takeda à l'Académie ! Quelle coïncidence de tomber sur une de ses camarades ! Lorsqu'elle évoque le talent de ton aîné, tu ne peux empêcher un sourire amusé d'étirer tes lèvres, malgré la tristesse que ça te cause d'entendre parler de lui - Takeda était reconnu comme un brillant ninja de son vivant, destiné à représenter fièrement votre clan. Qu'il ait motivé Ayame à prendre ses entraînements au sérieux ne te surprend pas vraiment non plus ... — Il avait cette envie de pousser les autres à faire mieux ... Malgré ton jeune âge lorsqu'il se trouvait encore au village, Takeda avait toujours accepté tes demandes, t'aider à lancer des kunais ou des shurikens par exemple, ou tentant de t'aider à malaxer ton chakra. Tu chéris précieusement les souvenirs de ces après-midi et nuits passés derrière votre maison, éclairés seulement d'une bougie ou de la lumière de la lune, vous entraînant tout en tentant de ne pas réveiller vos parents ou d'attirer l'attention sur vous.
— Merci. Il est mort en sauvant son chef d'équipe, Sorai. Un autre Uchiha, reconnu comme l'un des plus doués de sa génération. En pensant à cela, tu ne peux empêcher tes poings de se serreur au point de t'en faire presque mal - comment un jûnin peut-il laisser un genin de son équipe se faire tuer, pire, en le protégeant. On t'avait raconté que Takeda s'était jeté devant un puissant Fûton l'ayant presque tranché en deux. Sentant une vague de colère gronder dans ton ventre, tu t'obliges à respirer profondément pour te calmer, fixant ton regard dans le vide. Sorai avait beau être l'un des meilleurs ninjas du village, tu n'avais jamais encore réussi à le pardonner, ni à vraiment lui parler. — J'aurais aimé passer plus de temps avec Takeda ... Il n'était âgé que de douze ans à l'époque, une période sombre où la guerre obligeait les enfants à se battre. — C'est à nous de devenir plus puissants, pour qu'en mission, rien ne puisse nous arriver. Tu élèves un peu la voix, sans doute à cause de la colère menaçant de te faire perdre ton calme pourtant reconnu. Tu te souviens encore des paroles de Sorai - tu dois devenir fort, plus fort que Takeda. Comme un nindô répété encore et encore depuis ce jour. — Tu ne penses pas ? Étonnamment, la présence apaisante d'Ayame à tes côtés t'empêche de perdre le contrôle, sans que tu ne cherches à l'expliquer. Levant les yeux, tu vois au fond le palais du Hokage, votre destination.
Sujet: Re: Marche forcée // Ayame Sam 7 Mai - 19:26
Marche Forcée
Tu ne sais pas pourquoi, mais tu as tendance à poser cette question à des membres de clan qui t’entoure afin d’espérer te faire une idée. Tu ne sauras peut-être jamais ce que cela veut dire, mais tu étais curieuse et c’est pour ça que tu avais posé la question à Issei. Mine de rien, le temps passe plus vite que tu ne le voudrais et te voilà déjà âgée de quelles années de plus que tes camarades à peine genin. Et tu en as vu défiler. Tu as presque honte de ne pas avoir pris ça au sérieux avant. Seulement, il est trop tard pour regretter et tu te dis que tu aurais mieux fait d’écouter ta grand-mère avant. Pour le moment, tu as enfin réalisé que tu devais faire ce que tu pouvais. Tu te devais d’honorer la mort de tes parents et surtout leur prouver que tu es capable de suivre leur trace. C’est ce que disait ta grand-mère. Tu ne regrettes pas ses heures d’entraînement à ses côtés, mais tu aurais préféré que cela soit tes parents. Depuis qu’il t’avait dit qu’il avait perdu son frère, yn de tes camarades de promotion à l’académie, tu te sens un peu plus proche de lui. Pourtant, tu n’as jamais été proche du clan Uchiha, hormis son frère bien sûr. Mais c’est surtout parce qu’il a été suffisamment intelligent pour comprendre pourquoi tu étais une sorte de flemmarde. Et lorsqu’il t’a confronté, tu as eu énormément de mal à le suivre. Il avait clairement un niveau de plus que toi. Indirectement, il est devenu ton rival, amicalement bien entendu. Mais il est vrai que tu penses à lui en souriant. Il avait ce petit truc qu’il semble manquer à son jeune frère à tes côtés.
Le jeune Issei se montrait curieux d’en savoir plus sur son frère et quelque part, tu le comprends, car tu aimerais en savoir plus sur tes parents. Plus que ce que t’en as raconté ta grand-mère. Parler des disparus est une façon de se rappeler d’eux, d’honorer leur souvenir. Tu sentais un peu plus à l’aise que lorsque tu l’as percuté un peu plus tôt. Lorsqu’il te dit qu’il avait la capacité de pousser les autres à faire toujours mieux. Tu hoches la tête. Tu l’admirais pour ça et tu n’as jamais réellement compris ce qui s’était passé après votre duel qui a animé votre rivalité amusante. En y réfléchissant, cela te fait grandement sourire. Tu marches aux côtés de son frère et tu le regardes rapidement avant de lui trouver une légère ressemblance.
« — On ne peut pas dire que tu n’es pas son frère. Tu lui ressembles beaucoup physiquement ! »
Tu marches encore à ses côtés et tu savais que tu approchais de la tour de l’Hokage. Tu l’écoutes simplement alors qu’il parle du fait que c’est à eux de devenir plus forts. Tu le deviendras sûrement, mais d’autres le seront bien avant toi. Quand tu vois que tu es déjà Genin depuis quatre années et tu as vu tous tes camarades prendre le chemin de la guerre. En tant que jeune Genin, tu n’as pas été appelé à aller aider tes parents contre Kiri dans le pays du remous. Parfois, tu te demandes comment tu aurais réagi si tu avais été contrainte de te rendre là-bas. À vrai dire, on t’en avait parlé vite fait. Un peu de la même façon dont on t’a parlé de la mort de tes deux parents. La même année, lors de la même bataille. Cela t’avait laissé un goût amer, mais tu n’oublieras jamais le chagrin qui t’a parcouru lorsque tu as su qu’ils ne reviendraient jamais. Tu baisses la tête en entendant Issei te dire comment son aîné est mort. Tu le comprends mieux que personne. Il a perdu un frère et tu as perdu tes parents. Cette bataille a fait bien plus de ravages que ce qui est visible. Il te pose alors la question et tu sembles réfléchir. Tu es toujours dans l’hésitation et ce, depuis la mort de tes parents.
« — Je sais pas trop. J’ignore si cette voie est vraiment faite pour moi... »
Tu as toujours manqué de confiance en toi et c’est aussi une chose qu’avait remarqué Takeda. C’est pour ça d’ailleurs qu’il te poussait presque toujours à donner ton maximum. Comme quoi il est possible de progresser même dans la rivalité amicale. Mais la guerre est loin de la rivalité amicale, ce n’est plus la même cour. Tu finis par le regarder alors que tu progresses à ces côtés avant de demander simplement.
« — Dit , un jour, est-ce que tu m’autoriserais à me rendre sur sa tombe ? »
Mine de rien, il a fait partie de ta vie et il est normal que tu puisses lui rendre un hommage. Chose que tu ne peux pas vraiment faire vu qu’il est probablement enterré dans le domaine des Uchiha. Tu ne cherches pas à t’approprier des secrets de clan. Tu veux juste rendre hommage à la personne qu’il était et surtout au ninja doué qu’il a été. Certes, il est sacrifié pour le village, mais cela ne veut pas dire qu’il doit être oublié. Les défunts nous laissent des souvenirs qui doivent se transmettre de génération en génération.
Lorsqu'Ayame note la ressemblance physique entre Takeda et toi, tu ne peux t'empêcher de sourire d'un air à mi-chemin entre la joie et la tristesse. Cette remarque, tu l'as déjà entendue beaucoup de fois - tu te souviens d'ailleurs d'un soir où, rentrant d'une mission de patrouille trempé par la pluie et couvert de boue, tu avais trouvé ta mère à moitié endormie sur la table de la cuisine, veillant à ton retour. Lorsqu'elle avait ouvert les yeux, l'esprit encore vaporeux de sommeil, c'est le prénom de ton frère qui avait quitté tes lèvres. Un souvenir douloureux, qui s'envole bien vite devant la fierté que c'est pour toi que de ressembler à Takeda. Une autre manière de ne pas l'oublier, penses-tu en souriant.
Vous continuez à marcher dan sla direction de la tour de l'Hokage, qui apparait maintenant au loin, sa taille dépassant celle des autres bâtiments. Lorsque tu abordes la question d'être puissants afin qu'aucun ennemi ne soit en mesure de vous causer du mal, tu es surpris par la réponse d'Ayame, qui se questionne à ce sujet, doutant visiblement si la voie du ninja est faite pour elle. — Ah bon ? Et pourtant tu dis ça ? C'est étrange comme réflexion - ayant été élevé dans le but de devenir un guerrier, un fier combattant du clan Uchiha, tu n'avais jamais réfléchi à cela, à ce que pourrait être ta voie, celle-ci te paraissant naturellement évidente. En fait tu ne conçois pas autre chose comme but. Qu'Ayame ne sache pas ... est-ce à cause de cela qu'à son âge, elle n'est encore que genin ? Alors que beaucoup de ses camarades de promotion sont déjà chûnins, voire jûnins pour certains ? Tu l'ignores, mais pour le coup tu es réellement interrogateur.
— Hein ? Encore une fois tu ne t'attendais pas à une telle question de la part d'Ayame - décidemment elle ne cesse de te surprendre, tandis qu'une vague de chaleur envahi ta poitrine. Qu'elle cherche à rendre honneur à la mémoire de ton aîné tombé au combat te fait immédiatement l'apprécier, malgré le fait que vous ne vous connaissiez pas. C'est comme si Takeda, de là haut, contribuait à vous lier à sa manière, comme il pouvait le faire de son vivant. Inspirant une grande bouffée d'air frais, tu hoches la tête, souriant. — Oui, je vais presque tous les soirs le voir. Tu me diras quand tu veux m'accompagner. Vieille habitude que tu as depuis longtemps maintenant, te recueillant sur sa tombe avant de rentrer chez toi. Pour lui raconter ta journée, tes progrès, tes joies et tes peines, l'impression que de là où il se trouve, Takeda peut t'écouter, te conseiller, simplement être là pour toi. Si les Uchiha forment un clan un peu à part à Konoha, une élite un peu renfermée sur elle, tu sais que la présence d'Ayame à tes côtés ne sera pas mal vue, d'autant plus lorsqu'il s'agit de rendre honneur aux héros ayant sacrifié leurs vies pour le village. — Et en échange, tu me laisseras venir avec toi voir tes parents ? Cela te semble la moindre des choses, et étrangement, tu te sens bien aux côtés de la kunoichi, présence rassurante et apaisante. Tu ne sais pas si elle se rend souvent honorer ses parents, sûrement enterrés au cimetière où se trouvent les ninjas sans clans. Mais tu serais prêt à t'y rendre avec Ayame.
Sujet: Re: Marche forcée // Ayame Mar 31 Mai - 13:36
Marche Forcée
Sur la ressemblance physique, tu es catégorique. Il lui ressemble beaucoup, énormément même. Du moins physiquement. Tu ne connais pas assez Issei pour pouvoir le comparer à son frère sur le point de vue sociable et avec ces camarades. Et tu n’as pas à le juger. Ce n’est pas ton rôle. Pour le moment, vous êtes au même point. Vous êtes Genins tous les deux et vous apprenez à peaufiner vos styles de combat. Vu qu’il appartient au clan Uchiha, tu sais qu’il a les mêmes yeux que son frère : le sharingan. À vrai dire, lorsque tu as vu Takeda s’en servir, tu as tout de suite compris à qui tu avais à faire. Et être victime de genjutsu n’est vraiment pas ta tasse de thé. Et tu avais bien compris ta leçon. Au même titre que le taijutsu, le genjutsu fait partie de tes faiblesses. Tu en as pleinement conscience et selon les dires de ta grand-mère, cela est normal qu’un genin ait beaucoup de faiblesse et que le temps et l’expérience permettront de combler l’ensemble de ces lacunes. Tu ne l’ignores pas… Et ce serait une erreur de ne pas l’accepter. Tu aperçois au loin la tour de l’Hokage qui domine clairement l’ensemble du village et un peu plus loin, un peu plus sur le côté, la fameuse falaise des kages. Pour le moment, il n’y a que deux visages, mais cela viendra avec le temps. Ce village a encore le temps de grandir et de voir les leaders le propulser vers le haut. Il te demande alors pourquoi tu dis ça par rapport à ton statut de Genin.
« — Tu sais, c’est ma grand-mère qui l’a baigné dedans alors que mes parents étaient sur le front. Quand je vois le résultat que cela a donné, je ne suis pas sûre que c’est ce que je souhaite réellement faire. Peut-être qu’un jour, je serais sûre de ce choix, mais pour le moment, je ne suis pas sûre que ma place soit parmi les ninjas. Je le fais parce que j’ai donné ma parole à ma grand-mère, mais cela s’arrête-la… »
Tu as encore beaucoup à apprendre et il est vrai que la mort de tes parents ne t’a pas vraiment aidé à choisir cette voie. Ce n’est pas par hasard si tu as longtemps séché les cours avec ton groupe et que les membres de ta première équipe sont déjà Chunin au minimum. Cela ne fait peut-être que quelques semaines que tu commences à prendre les choses au sérieux, mais avant, c’était compliqué de te faire sortir de ta routine. Tu préférais clairement la compagnie de la lune à celle du soleil.
« — Je sais pas trop. J’ignore si cette voie est vraiment faite pour moi… »
Tu as toujours manqué de confiance en toi et c’est aussi une chose qu’avait remarqué Takeda. C’est pour ça d’ailleurs qu’il te poussait presque toujours à donner ton maximum. Comme quoi il est possible de progresser même dans la rivalité amicale. Mais la guerre est loin de la rivalité amicale, ce n’est plus la même cour. Tu finis par le regarder alors que tu progresses à ces côtés avant de demander simplement. Pour quelqu’un qui a grandi dans un clan, il n’y a pas de doute possible. Mais dans ton cas, est-ce vraiment la voie que tu veux emprunter ? Tu as totalement le droit de douter et c’est exactement ce qui se passe. Tu montres un petit sourire lorsqu’il se montre surpris par ta demande. Il faut dire que cela ne doit pas être tout le monde qui lui demande ce genre de chose. Et puis, ce serait une façon de t’adresser à Takeda une toute dernière fois. Si tu as peur des Uchiha ? Ce n’est pas de la peur, mais du profond respect, mais cela ne t’empêche pas d’aller saluer l’un des rares qui a su pourquoi tu semblais plutôt flemmarde à l’académie. Et autant dire qu’il a vu clair dans ton jeu, au même titre que ton meilleur ami.
« — Si on a rien de prévu ce soir, cela te tenterait ? Je pourrais te parler de lui si tu en as besoin ! »
Il est vrai que tu ne le connais pas par cœur, mais tu as quelques souvenirs à lui transmettre. Tu lèves les yeux vers le ciel en te demandant s’il veillait sur son jeune frère depuis les cieux. Quelque part, ce serait tout lui. Il a toujours voulu veiller sur les plus fragiles et protéger ceux qu’il considère comme ses amis ou proches. Il a été le moteur de bien nombre de tes camarades et certains d’entre eux sont tombés en même temps que lui.
« — Hum ? »
Voilà qu’il te surprend à son tour. Tes parents n’ont pas d’appartenance précise et pourtant, ils sont morts pour que le village puisse survivre. Ils ont suivi le grand chef quelque part. Enfin, quand tu dis grand chef, tu parles bien de Senju Kenshin qui a donné sa vie pour toi, pour les villageois, pour tout le monde afin que le village continue à avancer dans le temps. Tu finis par montrer un sourire plus grand et tu hoches la tête.
« — Avec plaisir. Je vais leur rendre visite tous les matins ou quand je ne me sens pas bien. Cela me fait du bien de leur parler, même s’ils ne sont plus là… »
Tu n’as pas honte de le dire. C’est devenu un réflexe et leur parler te fait du bien. Tu as peu de personnes sur qui tu peux compter alors forcément, c’est une forme d’exutoire qui te permet de te vider la tête et de penser à eux. Une façon de ne pas les oublier. Bien sûr, tu aimerais qu’ils soient présents, pour t’aider, t’encourager et surtout te conseiller. Mais le destin a décidé que tu devais être séparé des tiens, peut-être pour mieux grandir…
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